Vallée du Fossat
Façonnée par les glaciers
La vallée du Fossat, site emblématique du Forez est installée au cœur d’une grande faille de direction nord-ouest/sud-est à plus de 1 200 mètres d’altitude. Ce lieu a été envahi et remodelée par les glaciers il y a plus de 100 000 ans. Cette vallée possède un climat montagnard prononcé et une topographie accidentée.
Ses caractéristiques conditionnent la présence d’une diversité importante d’habitats en relativement bon état de conservation ainsi qu’une richesse en espèces montagnardes et subalpines.
Sommaire
-
JC Corbel
Hautes Chaumes
-
JC Corbel
La Pause
-
JC Corbel
ski au Fossat
-
Jean-Jacques Lallemant
Damier de la succise
-
Charles Lemarchand
Hermine
-
Eric Sourp
Hêtre tortillard
-
Dominique Dauriat
Grassette commune
-
Jodie Way
Panneau d'entrée de site
-
Lichen Lobaria Pulmonaria
-
Emmanuelle Texier
Vipère peliade
-
Charles Lemarchand
Hermine
-
Romain Riols
Chouette de Tengmalm
-
N. LEFEBVRE
Drosera
-
Romain Riols
Pigeon ramier
-
CSA
Barbastelle d'Europe
-
Romain Riols
Merle à plastron
-
Dominique Dauriat
Givre à l'entrée
-
Cédric Tournadre
Renardeaux
Venez découvrir le site
La vallée du Fossat : le livret
Les sentiers de la vallée du Fossat
Des itinéraires vous permettent de découvrir le site depuis les crêtes ou le fond de vallée.
- PR « vallée du Fossat et rochers de la Pause »
(6 km / 1 h 45)
- Variante du GR 3 de "Chez Lire" à la Croix du Fossat
( 16 km / 6 h )

Visite virtuelle et augmentée d'une vieille forêt : la vallée du Fossat
https://frane-auvergne-environnement.fr/index.php/visite-virtuelle/vieille-foret
Les milieux, la faune et la flore
Placée sur une grande faille remodelée lors des différents épisodes glaciaires, froide et humide, la vallée révèle à l'observateur averti un inventaire miniature de tous les types de reliefs issus de l'ère glaciaire : cirque, paroi d'auge, blocs erratiques...
La vallée du Fossat est d’autant plus originale qu’elle est, avec la vallée des Reblats voisine, l’un des deux seuls sites glaciaires du Parc naturel régional Livradois-Forez. Ces deux vallées disposées tête-bêche, sont difficiles d’accès et constituent un « sanctuaire » de la biodiversité forézienne. Elles concentrent depuis le sommet de leurs versants jusqu’en leur fond toute la diversité présente sur les monts du Forez et sont un des éléments primordiaux du réseau d’habitats de cette chaîne montagnarde.
De fait, ces deux vallées bénéficient de mesures de protection (site classé, arrêté préfectoral, ENS…) qui contribuent à leur préservation.
Divers inventaires y ont recensé :
- Flore vasculaire : 434 espèces dont 16 patrimoniales
- Bryophytes (mousses) : 242 espèces dont 88 patrimoniales
- Champignons : 71 espèces dont 4 patrimoniales
- Lépidoptères (papillons) : 60 espèces dont 2 patrimoniales
- Coléoptères : 238 espèces dont 41 patrimoniales
- Odonates : 6 espèces dont 1 patrimoniale
- Orthoptères : 21 espèces dont 5 patrimoniales
- 3 espèces d'amphibiens et 7 de reptiles
- Avifaune : 102 espèces dont 33 patrimoniales
- Mammifères hors chiroptères (chauves-souris) : 28 espèces dont 8 patrimoniales (dont le chat forestier)
- Chiroptères : 8 espèces dont 3 patrimoniales
Un enjeu majeur : maintenir voire restaurer les continuités écologiques
Le bas de la vallée fermé par une plantation d’épicéas a fait l’objet d’une coupe à blanc en 1999, suivie de travaux de remise en état par le Département afin d’ouvrir le paysage et de retrouver les pâturages qui occupaient tout le fond de la vallée au début du XXème siècle.
En effet, cette vallée, utilisée vraisemblablement depuis l’époque romaine, est le témoin des pratiques anciennes d’estivage bovin (d’Alverny, 1907 ; Janssen & Van Straten, 1982). Au cours du XXe siècle, la vallée du Fossat constituait une zone d’estive de transition où les bovins stationnaient avant et après l’estivage sur les hautes-chaumes.
Aujourd’hui, le fond de vallée est à nouveau pâturé par quelques génisses Salers appartenant à un agriculteur de la région. Depuis, le site est recolonisé par diverses espèces de fleurs et de hautes plantes herbacées, très prisées des insectes (comme le papillon Damier de la succise).
De part et d’autre, la vallée est occupée par une forêt ancienne de hêtres et sapins mais également de plantations de résineux récentes (30 à 40 ans) parsemées d’impressionnants éboulis rocheux. Les plantations feront l’objet d’une exploitation afin de rouvrir le paysage jusqu’aux crêtes dont les objectifs sont multiples, notamment de récréer une continuité écologique entre le fond de vallée et les crêtes (enjeux écologiques, esthétiques …et climatiques).
