Un corridor bleu et vert !

Le Bec de Dore, ou la confluence des rivières Dore et Allier, est à la limite entre les départements du Puy-de-Dôme et de l’Allier. Ce site est connu depuis des décennies par les naturalistes pour la richesse de son patrimoine naturel

Sommaire

Un enjeu majeur : préserver la tranquillité du site

Le Bec de Dore, et plus largement l’axe Allier, est un corridor « refuge » ou « trame verte et bleue » par lequel transitent une flore et une faune remarquables. Ses caractéristiques en termes de variété et de qualité d’habitats lui confèrent une valeur écologique très intéressante.
Aujourd’hui, sa richesse naturelle est préservée en raison de la faible activité humaine due à son enclavement et au risque d’inondation.Le site ne se prête guère à l’accueil du public.

A noter

Cet Espace naturel Sensible est un rescapé ! En effet, dans les années 80 il avait été sélectionné pour accueillir une centrale nucléaire à quatre réacteurs : l’eau nécessaire au refroidissement, était disponible sur les deux rives et même en dessous !

Ecosystème: un hotspot de biodiversité

Sa richesse naturelle provient de la forte dynamique fluviale de la rivière Allier. En effet, ces rivières, encore « sauvages », façonnent les milieux naturels au gré des crues et régénèrent les milieux pionniers (plages remodelées, berges mises à nues…), alimentent les « boires » (bras de rivière en retrait du lit principal), les mares et les prairies humides…

Un lieu connu des ornithologues

La ripisylve ou forêt alluviale, l’une des plus belles de la région qui borde les deux cours d’eau, et le réseau bocager relativement bien conservés, participent également à cette mosaïque complexe de milieux et font du Bec de Dore un espace fluvial de grand intérêt.
Les ornithologues le connaissent depuis longtemps.

149

espèces d'oiseaux observées

dont 32 nicheuses

Les oiseaux du lieu

Sur les plages de galets nichent des petits gravelots ; au même endroit, des chevaliers guignettes et des bergeronnettes grises viennent chercher leur pitance. Dans la ripisylve loge le pic mar. Il y côtoie le héron cendré, le milan noir et le loriot. Bien d’autres espèces peuvent être observées : le bihoreau gris, l’aigrette garzette, la bécasse des bois, le guêpier d’Europe, l’hirondelle de rivage... 

Un paradis pour les insectes

  • 42 espèces libellules,
  • 24 orthoptères (criquets et sauterelles)
  • et 317 coléoptères dont 292 saproxyliques, parmi lesquelles 74 sont bio-indicatrices !

54

espèces de papillons de jours

dont les très rares cuivré des marais, thècle de l’orme, thècle du prunier et damier de la succise

Le retour de la loutre et du castor

La loutre et le castor sont revenus s’installer sur les rivières du Bec de Dore (après 50 ans d’absence pour la loutre et plusieurs siècles pour le castor). Plus surprenant encore, des pièges photo ont permis de détecter la présence du chat forestier. 

25

espèces de mamifères

dont les chauve-souris

Abondance de flore

Le site accueille 12 espèces rares dont

  • le pigamon jaune,
  • la renoncule des marais,
  • la laîche maigre et la laîche des rives.

315

espèces de végétaux

sur le site

Découvrir le site

Le Bec de Dore est fermé au public pour de multiples raisons dont son caractère inondable.
Toutefois des animations sont organisées annuellement par le Département à sa périphérie (voir la rubrique agendaOuvre un lien externe dans une nouvelle fenêtre ).

Service communication

Article mis à jour le 23 novembre 2022